Aspas : Association de Protection des Animaux Sauvages
Leur mission ? L’objet statutaire de l’ASPAS est d’agir pour la protection de la faune et de la flore, la réhabilitation des animaux sauvages et la conservation du patrimoine naturel.
Reconnue d’utilité publique en 2008, elle est depuis 1999 agréée « pour la protection de la nature » par arrêté ministériel.
Forte de cet agrément, elle exerce une intense activité juridique pour garantir la stricte application des lois et règlements ayant trait à la faune, la flore et les écosystèmes dont elles dépendent. Déclarée à la HATVP, elle transmet aux élus, en toute transparence, ses suggestions susceptibles d’influencer la rédaction de décisions publiques. Par ce plaidoyer elle exerce une action discrète favorisant l’évolution des mentalités autant que de la législation.
Depuis sa création, grâce à ses juristes spécialisés, à la fois compétents et engagés, l’ASPAS a intenté, et majoritairement gagné, plus de 3 000 actions en justice, dont 122 rien qu’en 2017, afin de faire évoluer et faire respecter le droit de l’environnement y compris par les pouvoirs publics. Son savoir-faire dans ce domaine est unique.
L’ASPAS a également sauvé plus de 500 000 animaux sauvages en attaquant des mesures antiscientifiques sur les « nuisibles ».
Les actions mises en place
1. Construction du projet Vercors Vie Sauvage
Le projet VERCORS VIE SAUVAGE se déploie au cœur d’un vallon isolé du massif du Vercors, un territoire préservé où la nature peut s’exprimer librement. Sur près de 500 hectares de forêts anciennes, de prairies calcicoles, de falaises et de zones humides, une biodiversité exceptionnelle trouve refuge et tranquillité. Ce site, déjà riche d’une faune et d’une flore remarquables, s’inscrit dans la continuité des Réserves de Vie Sauvage® créées par l’ASPAS, participant à un mouvement européen en faveur de la libre naturalité et du réensauvagement.
Les objectifs ?
- Préserver un espace naturel de haute valeur écologique
Assurer la protection intégrale de 490 hectares de forêts anciennes, prairies calcicoles, falaises et zones humides, afin de maintenir un habitat intact pour une biodiversité rare et fragile.
- Favoriser la libre évolution de la biodiversité
Offrir un sanctuaire à une faune et une flore variées — des cerfs aux gypaètes, des orchidées aux insectes rares — en garantissant un environnement sans agriculture intensive ni perturbations humaines.
- Créer un site de référence pour l’observation et la connaissance du vivant
Mettre à disposition un lieu d’étude unique pour scientifiques, naturalistes et photographes, permettant l’observation d’espèces devenues rares ailleurs et facilitant la compréhension de la naturalité.
- Renforcer le réseau des Réserves de Vie Sauvage® et contribuer au réensauvagement européen
Accroître la surface totale des réserves de l’ASPAS pour atteindre 1 140 hectares de nature libre, et inscrire le site dans le réseau Rewilding Europe, favorisant le développement d’oasis de biodiversité à l’échelle du continent.
2. Construction d’un Verger pour la Protection de l’Ours des Pyrénées
Les grands prédateurs, comme le loup, l’ours et le lynx, sont des espèces clés qui sont indispensables à la préservation de la biodiversité et au fonctionnement des écosystèmes. En effet, ils régulent la population d’ongulés qui exerce une pression énorme sur les plantes et les pâturages. Ils maintiennent également les conditions physiques et chimiques du sol et de l’eau et participent ainsi à la renaturation.
Ce projet se focalise donc principalement sur la protection des ours (Ursus arctos arctos) dans le département des Pyrénées-Atlantiques en France. Autrefois présent sur la quasi-totalité du territoire français, l’ours, victime d’une chasse intensive tout au long des XIXe et XXe siècles, s’est progressivement confiné dans les massifs montagneux. Malgré la réintroduction d’ours entre 1996 et 1997, l’ours des Pyrénées est dans une situation extrêmement précaire, leur population étant encore classée “en danger critique d’extinction” . Si les mesures adéquates ne sont pas prises par les différents acteurs, ils finiront par disparaître des Pyrénées (Camarra et Parde, 1992 ; Caussimont, 1993).
Un rapport officiel de l’Association du Pays de l’Ours indique qu’en 2021, sur l’ensemble du territoire pyrénéen, 70 ours ont été détectés.
Au niveau juridique, l’ours est une espèce protégée (Convention de Washington, Convention de Berne, Directive Habitats 92/43/CEE ; arrêtés ministériels du 23 avril 2007 et du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces vertébrées protégées menacées d’extinction en France). Il est classé ainsi « en danger critique d’extinction » en France par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Les objectifs ?
- Renforcer la conservation de l’ours brun dans les Pyrénées-Atlantiques
Assurer la survie à long terme de l’ours brun (Ursus arctos arctos) en mettant en place des actions de protection adaptées à une population encore classée “en danger critique d’extinction”, malgré les efforts de réintroduction. Cet objectif inclut le suivi des individus, la réduction des menaces, la sensibilisation des acteurs locaux et le respect strict du cadre juridique national et international protégeant l’espèce.
- Préserver l’équilibre écologique des écosystèmes par le maintien des grands prédateurs
Garantir la présence durable des grands prédateurs — notamment l’ours — afin de soutenir leur rôle essentiel dans la régulation des populations d’ongulés, la protection de la végétation et l’amélioration des conditions physiques et chimiques des sols et des milieux aquatiques. Cet objectif vise à favoriser la renaturation des zones concernées et à maintenir des écosystèmes fonctionnels et résilients.



