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Centre ornithologique du Gard

Le COGard agit depuis 1980 pour la connaissance et la préservation de la biodiversité dans le Gard. Depuis quelques années, l’association a souhaité diversifier ses actions au-delà des seuls oiseaux, entre autre pour les espèces vertébrées : Amphibiens et Reptiles (Lézard ocellé et Cistude d’Europe), Mammifères (comme la Loutre d’Europe ou les Chauves-souris, aussi nommées Chiroptères). Cette diversification est liée à l’identification de lacunes dans certains domaines de la conservation, notamment sur la thématique des chauves-souris et a pour objectif de venir compléter ou appuyer les actions de divers partenaires sur le territoire.

Noctule commune – Nyctalus noctula © F. Schwaab

Les actions mises en place

Poursuite des investigations sur la Noctule commune en forêt de Valbonne et protection des colonies – Gard-30

La Noctule commune (Nyctalus noctula) est l’une des plus grandes espèces de chauves-souris d’Europe. Principalement forestière, les colonies se logent dans des arbres creux ou d’anciennes loges de pics, ce qui rend leur détection complexe. Concernant son mode de vie, la Noctule commune est une espèce très mal connue.
Les effectifs de cette espèce ont diminué de 88% entre 2006 et 2019. De plus, elle est identifiée comme espèce prioritaire dans la déclinaison du Plan National d’Action Chiroptères en Occitanie.
En 2021, grâce à des prospections menées par le Groupe Chiroptère Languedoc Roussillon (GCLR), une colonie 35 Noctules communes a été trouvée sur la commune de Saint-Paulet-de-Caisson dans le Gard. Cette découverte est d’importance, il s’agit en effet de la plus grosse colonie connue en Occitanie toutes saisons confondues.
De plus, la présence d’une seconde colonie a été détectée a proximité, sans que le gîte puisse être identifié précisément.

Les objectifs ?

Axes 1 – connaissance
Les espèces de chauves-souris arboricoles utilisent plusieurs gîtes durant une même saison. Pour permettre la protection d’une colonie, il faut donc répertorier l’ensemble des arbres qu’elle occupe, on parle alors d’un réseau de gîtes. De plus durant la période estivale, les femelles se regroupent pour élever leurs jeunes, tandis que les mâles forment des colonies à part. Pour être en mesure de mieux connaître l’ensemble de ces paramètres, des études complémentaires portant les objectifs présentés ci-dessous seront mise en œuvre :

  • Objectif 1 : Localiser l’emplacement de la seconde colonie détectée proche de la ripisylve de l’Ardèche.
  • Objectif 2 : Préciser le réseau de gîtes utilisé par les 2 colonies – pointage des arbres occupés.
  • Objectif 3 : Affiner la phénologie d’occupation des gîtes (nous chercherons à déterminer la nature d’occupation du site : colonie de mâles ou de femelles) et recenser le nombre d’individus qui les utilisent.

Axe 2 – Mise en protection
Grâce aux connaissances acquises lors de l’axe 1, la protection des colonies pourra alors s’opérer.

  • Objectif 4 : Assurer la pérennité des populations en préservant leurs gîtes (prise de contact avec les propriétaires, sensibilisation à la conservation des chauves-souris et conventionnement).

Les actions mises en place

Sauvegarder et promouvoir des races d’abeilles locales tellienne et saharienne en Algérie

Les abeilles sont des acteurs de la biodiversité. Leur présence est indispensable à la pollinisation des espèces de plantes à fleur, elles contribuent ainsi au maintien d’une flore diversifiée. C’est particulièrement le cas en Algérie, où deux races locales d’abeilles, la tellienne et la saharienne, particulièrement adaptées au contexte local, constituent un maillon essentiel de la biodiversité des écosystèmes arides et semi-arides. Cependant l’existence de ces races locales est menacée par la présence croissante de parasites (varroa destructor) et par leur hybridation avec des races étrangères, importées par certains apiculteurs.

En 2015, un petit groupe d’apiculteurs, soucieux d’organiser la profession face aux enjeux qu’elle rencontre, particulièrement la disparition du cheptel d’abeilles local, a créé l’Association Nationale des Apiculteurs Professionnels – l’Anap. Depuis 2018, l’Anap, avec l’accompagnement de Fert, a mis en place et suivi le développement de six stations de fécondation contrôlée (SFC) rassemblant entre 5 et 10 apiculteurs membres chacune.

Les SFC sont des lieux où les apiculteurs d’une localité peuvent venir observer le travail de la station et partager sur leurs pratiques au-delà de la génétique. Cet échange instaure une dynamique favorable autour des SFC qui doivent devenir des points relais de services Anap aux apiculteurs membres. Ces derniers sont formés et accompagnés dans la conduite de schémas de sélection devant permettre, à terme, de diffuser des reines de races locales et éviter leur disparition. Les premiers résultats des SFC sont concluants, cinq sur les six ont démarré les activités de sélection, qui devront se poursuivre pendant deux années avant la diffusion.

Les objectifs ?

Sauvegarder et promouvoir les abeilles locales sur l’ensemble du territoire algérien, par :

  • la diffusion de 4 000 reines de races locales d’ici 2 ans ;
  • la formation de 200 apiculteurs au dépistage du varroa et à l’utilisation de traitements écologiques.
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