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GODS

Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres est une association à but non lucratif. Elle œuvre depuis une quarantaine d’année pour l’étude et la protection des oiseaux sauvages, nicheurs, hivernants ou migrateurs du département des Deux-Sèvres. Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres se veut être un acteur primordial de la conservation des oiseaux qui constituent une part du patrimoine naturel du département.

Les actions mises en place

1. COO-COURLIS : Coopération pour la conservation des Courlis cendrés nicheurs en France (Phase 2 – 2022)

Des études spécifiques sont menées, suivant des protocoles scientifiques, pour mieux comprendre les modes de vie des différentes espèces. Des inventaires sont réalisés pour mieux connaître l’état de l’avifaune. Les oiseaux constituent de bons indicateurs de la santé de notre environnement, c’est pourquoi leur protection reste l’objectif principal de l’association.

Les ornithologues professionnels du Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres réalisent de nombreuses expertises et participent à des commissions de travail, mises en place par l’administration ou les collectivités locales, pour protéger les milieux menacés. Des actions spécifiques adaptées sont ensuite mises en œuvre pour préserver les oiseaux, en particulier en période de nidification (Outarde canepetière, Courlis cendré, Busards, rapaces nocturnes, etc.).

Le GODS mène depuis 2021 un projet ambitieux de conservation du Courlis cendré dans les Deux-Sèvres, visant à protéger l’espèce et à améliorer son succès reproducteur. Les actions mises en place incluent la protection physique des nids sur des zones prioritaires, l’évaluation de l’efficacité de ces mesures sur les paramètres démographiques, ainsi que l’étude de l’utilisation des habitats agricoles, des voies migratoires et de la distribution hivernale.

Le projet comprend également la formation de partenaires aux techniques de suivi et de protection, ainsi que la sensibilisation des agriculteurs à des pratiques favorables à la reproduction de l’espèce. Tous les objectifs prévus pour 2021 ont été atteints et se poursuivent en 2022.

En 2022, un nouvel objectif est ajouté : l’élaboration d’un protocole permettant un suivi à long terme des populations nicheuses de Courlis cendré, incluant l’étude de la détectabilité en période de reproduction. Ce protocole, développé dans le cadre d’un stage, contribuera à un suivi plus précis des populations à l’échelle nationale.

Les objectifs ?

  • Améliorer les paramètres démographiques par des actions de protection et leur évaluation.
  • Diffuser méthodes et résultats auprès d’autres structures souhaitant engager des actions similaires.
  • Mettre en place un suivi national et européen des populations nicheuses.
  • Sensibiliser les acteurs locaux.

2. Conservation des effraies dans l’aménagement du territoire.

Le projet vise à comprendre quels sont les comportements de vol des Effraie à l’approche d’une infrastructure aérienne « type éolienne » afin de mieux prendre en compte la conservation des rapaces nocturnes dans l’aménagement du territoire.

L’Effraie des clochers Tyto alba est un des rapaces nocturnes les plus courants de France. Tout le monde a déjà entendu parler de la Dame blanche ou entendu son cri la nuit. Son abondance relative ne doit pas faire oublier les menaces qui pèsent sur l’espèce : diminution de sa ressource alimentaire via l’intensification des pratiques agricoles, raréfaction des sites de reproduction, sensibilité aux épisodes climatiques extrêmes, notamment les vagues de froid, mortalité routière élevée, etc. Bien que plus répandue que la Chouette chevêche, le statut de l’Effraie n’est pas meilleur : au niveau européen l’Effraie des clochers est notée « en déclin modéré » par Birdlife international depuis les années 1970 et le statut de conservation de l’espèce est jugé « défavorable » depuis 2004, tout comme celui de la Chevêche d’Athéna.

Le projet a débuté en 2019 par l’installation de nichoirs dans le Mellois (sud des Deux-Sèvres). Dans le même temps, un suivi de population d’Effraie par le baguage a été mis en place avec le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Ce programme est déployé sur 400 km². Les objectifs sont d’étudier la fidélité des parents au site de nidification et la dispersion des jeunes à l’échelle locale. Il n’y a que 6 suivis identiques en France, dont 2 dans l’ouest. De plus, les oiseaux issus du centre de soins (UFCS) sont bagués et relâchés dans les nichoirs selon un protocole bien précis permettant d’étudier leur retour à la vie sauvage. Depuis 2020, près de 500 effraies, jeunes et adultes, ont été baguées. 

De nombreux adultes et quelques jeunes sont réobservés chaque année sur leur site de reproduction et quelques jeunes sont également vus sur de nouveaux sites. Actuellement, il y a environ 80 nichoirs ou nids naturels connus sur les sites d’étude. L’ajout d’une dizaine de nichoirs, stratégiquement placés, permettra d’étudier plus finement la dispersion des juvéniles dans la plaine du Sud Deux-Sèvres.

L’Effraie est l’une des espèces animales pour laquelle la recherche scientifique a le plus publié. Néanmoins, une lacune persiste. Comment l’Effraie des clochers, et les rapaces nocturnes en général, appréhendent-ils la présence d’infrastructures aériennes (lignes électriques, éoliennes) dans leurs déplacements nocturnes ?

En 2024, le GODS, en partenariat avec les autres sites volontaires en France et le CNRS de Montpellier, va s’intéresser à l’étude de faisabilité afin de répondre à cette question.

Les objectifs ?

  • Etudier les paramètres démographiques (fécondité, survie des jeunes et des adultes, etc.) ;
  • Connaître la dispersion des jeunes et des adultes ;
  • Etudier la fidélité des adultes à leur site de reproduction ;
  • Analyser la différence de succès reproducteur entre les oiseaux issus du centre de soins et les oiseaux « sauvages ».
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