Contribuer à l’amélioration de la qualité de l’environnement et à sa valorisation ; Mettre en application les principes du développement durable et donc, développer un cadre de vie viable, vivable et équitable ; Travailler en lien étroit avec les instances locales, les associations, la population et les autres acteurs du territoire Mayennais pour une valorisation durable des ressources naturelles et culturelles.
Espèces animales
L'action : Création, restauration et gestion de mares en faveur des amphibiens en Mayenne
Le territoire mayennais est une terre historique de bocage. Le dense réseau bocager découpe des parcelles de prairie et lie des boisements. Dans ce contexte de bocage, la polyculture élevage est le mode traditionnel d’exploitation des terres par les agriculteurs. Les bovins disposaient historiquement de mares pour l’abreuvement.
L’ensemble de ces éléments et la position géographique de la Mayenne ont permis le développement d’une forte richesse en amphibiens tant en diversité qu’en abondance : six espèces d’urodèles : les tritons crêté, marbré, alpestre, ponctué, palmé, la salamandre tacheté et huit espèces d’anoures : les grenouilles agile, rousse, complexe des grenouilles vertes, la rainette verte, le pélodyte ponctué, les crapauds commun et calamite et l’alyte accoucheur. Parmi ces espèces, plusieurs sont classées espèce prioritaire à l’échelle des Pays de la Loire.
La Mayenne héberge sept espèces à niveau de priorité élevé de conservation (tritons marbrés, ponctués, alpestre, le pélodyte ponctué, le crapaud calamite, la grenouille rousse, la grenouille de Lessona) et deux espèces à faible niveau de priorité de conservation (triton palmé, alyte accoucheur).
Le document Mammifères, Amphibiens & Reptiles prioritaires en Pays de la Loire a été rédigé en 2009 par la coordination régionale LPO en association avec les structures porteuses de données. Elle liste pour chaque espèce les actions favorables à mener. La création et la restauration des mares fait partie des actions prioritaires.
L’évolution de l’agriculture dans les dernières décennies, favorisant les cultures pour lesquelles les mares ont peu d’utilité et aménageant des abreuvoirs au détriment des points d’eau naturels pour l’abreuvement du bétail, conduit à une diminution progressive des mares. Cette diminution de l’habitat de reproduction de nombreux amphibiens met en danger l’existence de certaines espèces.
Concernant les mares non agricoles, celles-ci constituent dans de nombreux cas des lieux récréatifs pour leurs propriétaires où le loisir pêche y est régulièrement pratiqué. Or la présence de poissons dans des mares est souvent peu compatible avec le développement d’une importante population d’amphibiens. De plus, la gestion de ces mares est très souvent défavorable à l’accueil d’une riche batracofaune : tonte des abords, pente des berges forte, arrachage systématique de la végétation aquatique…
L’association a déjà piloté un projet de ce type de 2014 à 2019 et ainsi créé ou restauré plus de 50 mares sur le département mayennais. Le projet s’intègre parfaitement dans la continuité des actions déjà menées.
Objectifs :
Le projet vise à créer ou restaurer une quinzaine de mares en 2021. Ces mares appartiendront à des propriétaires motivés à gérer durablement leur mare de façon favorable aux amphibiens.