Depuis 2009, le GEOCA organise une campagne de science participative dédiée aux hirondelles et martinets afin d’alerter le grand public sur la situation fragile de ces espèces directement liées à l’homme et aux habitations pour leur nidification. Un comptage participatif des nids permet à la fois de recenser les populations nicheuses dans les bourgs et les villes, mais aussi et surtout d’informer et sensibiliser les habitants et propriétaires de la présence de ces oiseaux menacés (en déclin général) et protégés.

Au fil des années, ce comptage s’est développé et a permis de mobiliser de nombreux bénévoles qui relaient localement cette opération dans leur commune et les communes voisines. En 2022, 113 personnes se sont ainsi mobilisées pour participer aux comptages dans le département des Côtes-d’Armor et 127 communes ont été totalement ou partiellement recensées. En plus d’obtenir des informations précieuses sur la taille et l’évolution de ces populations d’oiseaux, l’objectif est de sensibiliser les propriétaires pour limiter les destructions de nids qui sont encore très nombreuses malgré une protection stricte.

Des conseils et solutions sont également apportés aux propriétaires désireux de prendre en compte la présence de ces espèces ou de faciliter leur installation (conseils sur la pose de nichoirs ou aménagements dédiés (planche anti-fientes)… Les résultats obtenus par cette opération doivent maintenant pouvoir servir également aux pouvoirs publics pour mesurer les enjeux locaux et répondre aux sollicitations régulières des aménageurs sur le sujet. C’est là l’un des nouveaux objectifs de l’opération.

Objectifs :

Préservation des espèces : Aider à préserver les 4 espèces d’hirondelles et de martinet présentes dans le département en enrayant les destructions intentionnelles de nids et en sensibilisant les propriétaires. Pour rappel, les 4 espèces concernées (Hirondelle de fenêtre, Hirondelle rustique, Hirondelle de rivage et Martinet noir) sont protégées en France et toutes considérées comme « quasi[1]menacées » en France (Liste Rouge nationale) à l’exception de l’Hirondelle de rivage, du fait de leur déclin rapide et prononcé au cours des dernières décennies.

Connaissance de l’état des populations et des tendances : dans le but d’aider à la décision des pouvoirs publics sur les demandes de dérogations de destruction (cas de projets immobiliers par exemple ou demandes de particuliers), sur les besoins et moyens à mettre en œuvre pour protéger les espèces…

Sensibilisation et formation du grand public : prise en compte de la biodiversité qui nous entoure et de la responsabilité de chacun sur la préservation de ces espèces « anthropophiles », qui nichent sur les bâtiments et façades des maisons. Il y a là un vrai rôle à jouer et des actions concrètes de protection de la biodiversité à la portée de tous.

Initier des opérations à plus large échelle dans d’autres départements et régions

Photo : Armel Deniau