L’objectif principal de ce projet est d’accompagner les agriculteurs dans une transition vers des pratiques plus vertueuses pour la biodiversité sauvage et l’environnement, en mobilisant à leurs côtés l’ensemble les acteurs de leur territoire de vie. Pour cela, l’écoute, le dialogue et l’action concertée sont les maitres-mots de ce projet.

Ce projet est la suite du 1er volet mené en Nouvelle-Aquitaine en 2021-2022, sur plus de 50 exploitations réparties sur 6 territoires (2 en Aquitaine, 3 en Poitou-Charentes et 1 en Limousin). La LPO a accompagné et conseillé les agriculteurs sur des changements de pratiques agricoles et sur la mise en place d‘aménagement favorables à la biodiversité. Après un diagnostic des principaux enjeux du territoire, un plan d’action a été co-construit en lien étroit avec chaque agriculteur. Ils ont ensuite été accompagnés techniquement et financièrement dans la mise en œuvre d’aménagements tels que des plantations de haies et l‘installation de nichoirs. Ces aménagements sont maintenant reconnus comme favorables au développement d’une faune sauvage riche. Les écoles, les habitants du territoire et les bénévoles de la LPO ont également été associés à la mise en œuvre de ces actions.

Lors de cette phase 2 du projet, il est prévu d‘une part d‘étendre ce projet à 6 nouveaux territoires et d‘autre part de poursuivre l‘accompagnement des agriculteurs déjà engagés dans la mise en place d‘action favorables à la biodiversité. Cela permettra de pérenniser l’implication de la LPO, de ses bénévoles et des citoyens du territoire auprès des agriculteurs.

Le projet « Agriculture et Biodiversité » porté par la LPO, est donc un programme d’actions transversal qui place les agriculteurs d’un même territoire comme acteurs principaux de la préservation de la biodiversité sauvage. Il implique de mobiliser l’ensemble des compétences de la LPO (naturalistes, agro-écologiques, éducatives, etc.). Aussi, l’ensemble des acteurs socioéconomiques (élus des collectivités, habitants, scolaires, coopératives ou structures professionnelles agricoles) sont mobilisées dans ce projet.

Objectifs :

Les objectifs de ce 2e volet sont donc similaires au 1 er : accompagner des agriculteurs volontaires dans la transition vers des pratiques plus vertueuses vis-à-vis des espèces sauvages, en impliquant et mobilisant à leurs côtés l’ensemble des acteurs de leur territoire de vie.

Bannir la stigmatisation du monde agricole et préférer l’écoute, le dialogue et l’action concertée, tels seront les maitres mots de ce projet. Notre stratégie repose sur plusieurs points :

* La formation et l’accompagnement d’un groupe d’agriculteurs d’un même territoire sur des actions de préservation de la biodiversité sur leurs fermes (un territoire = 8 à 10 agriculteurs volontaires d’1 ou plusieurs communes limitrophes ou proches) ;

* La création d’une dynamique de territoire entre ces agriculteurs, un naturaliste de la LPO, des bénévoles et citoyens du territoire ;

* La mobilisation des acteurs de ce territoire (habitants, élus des collectivités, établissements scolaires, associations locales, etc.) aux côtés des agriculteurs ;

* L’élaboration d’un plan d’actions concerté sur la préservation de la biodiversité et de restauration des continuités écologiques à l’échelle globale du territoire afin d’accroître l’impact positif sur la faune et la flore ;

* La réalisation des actions envisagées dans le plan d’actions concerté.

L’implication avec des organismes agricoles est nécessaire. Ainsi, les structures agricoles de références sur le territoire d’actions (coopératives, groupement, associations, etc.), seront sollicitées et parties-prenantes des diagnostics et actions. Nos ambitions sont les suivantes :

* Mettre en place des suivis sur les fermes déjà engagées : suivis des aménagements déjà réalisés (nichoirs, haies, etc.) et approfondissement de certaines thématiques

* Pérenniser des actions et soutiens bénévoles auprès des agriculteurs déjà engagés

* Accompagner des groupes d’agriculteurs sur 6 nouveaux territoires vers la transition agro-écologique (diagnostics, mise en place d’infrastructures agro-écologiques, propositions d’un plan d’action à l’échelle des nouvelles fermes, etc.)

* Démontrer l’importance de cette transition agro-écologique en termes de résilience vis-à-vis des bouleversements climatiques, de préservation de la ressource en eau, de lutte contre le déclin de la biodiversité, de services rendus par la biodiversité, de préservation des paysages et donc par conséquent du cadre de vie

* Mobiliser des citoyens et collectivités de ces territoires afin de favoriser la prise de conscience de l’ensemble des acteurs aux côtés des agriculteurs.

* Mettre en place des actions concrètes de connaissance et de préservation de la biodiversité des fermes partenaires, sous la forme d’actions participatives et d’évènements de sensibilisation.

Photo : Franck Taboury